LALLA TAKERSKOUT
Niché au pied des montagnes de l’Atlas, le lac Lalla Takerkoust est un lieu où la nature s’exprime dans toute sa dualité : la quiétude des eaux contraste avec la rudesse des terres arides qui l’entourent. À travers cette série photographique, j’ai cherché à capturer l’essence même de cet espace : un territoire où le temps semble suspendu, entre isolement et poésie visuelle.
Les reliefs ondulants de l’arrière-pays marocain se parent de nuances. La sécheresse du sol, ponctuée de rares végétations, révèle une beauté brute, presque lunaire. Plus loin, les cimes enneigées de l’Atlas dominent le paysage, imposantes et majestueuses, rappelant la diversité géographique du Maroc.
Si l’eau est source de vie, elle est ici un miroir fragile, soumis aux aléas du climat. Parfois généreux, le lac s’étend et rafraîchit les berges ; d’autres fois, il se retire, laissant derrière lui des traces de son passage, des rivières asséchées et des étendues craquelées par le soleil.
À mesure que le jour décline, la lumière dorée enveloppe les collines et accentue les ombres. L’atmosphère devient presque mystique, révélant une autre facette du paysage. Un silence règne, ponctué seulement par le vent et le chant lointain des animaux. C’est ce moment suspendu que j’ai voulu immortaliser : un instant où la nature et l’humain coexistent dans une harmonie fragile mais puissante.
